Dans un monde où la communication est souvent source de malentendus et de conflits, le modèle de communication non violente offre une opportunité d’expression respectueuse et bienveillante qui facilite les relations entre les êtres humains. Dans ce blog, nous allons examiner en quoi consiste le concept de “communication non violente” et comment l’appliquer pour installer un mode de vie et de travail plus harmonieux.
Qu’est-ce que la communication non violente ?
La communication non violente, ou CNV, a été mise au point par le psychologue américain Marshall Rosenberg. Il s’agit d’une méthode puissante qui vise à installer, entre les êtres humains, des relations reposant sur le respect de soi et des autres, la compassion, l’empathie et la coopération harmonieuse.
Ce modèle de communication repose sur trois fondements, quatre étapes et propose de nombreux processus sous-jacents que nous allons expliquer ci-dessous.
Le saviez-vous ? Etiez-vous au courant que Marshall Rosenberg s’est inspiré de grands défenseurs de la paix tels que Martin Luther King et Gandhi pour développer sa technique de CNV ?
Quels sont les trois éléments-clés de la communication non violente ?
La communication non violente repose sur trois fondamentaux :
1. L’empathie pour vous-même : il s’agit de se connecter à soi-même avec respect et bienveillance pour observer ce qui se passe réellement en soi et identifier les ressentis et les besoins véritables.
2. L’empathie pour les autres : il s’agit de s’ouvrir aux ressentis et aux besoins (sous-jacents) des autres grâce à une écoute active et sans jugement.
3. L’expression honnête de soi : cela consiste à partager, honnêtement et ouvertement, avec les autres, vos besoins, vos sentiments et vos souhaits. Il est important de s’exprimer sans rendre les autres responsables de vos ressentis ou de vos souffrances.
Quels sont les 4 étapes du processus de la communication non violente ?
Lorsque l’on utilise la technique de la CNV dans le cadre d’une conversation ou d’un conflit, voici les quatre étapes à suivre :
1. Observation : cette étape consiste à observer et décrire les faits de manière objective, sans porter de jugement et sans tirer de conclusion. Par exemple : “Cette tâche n’a pas été réalisée dans les délais.”
2. Sentiment : l’objectif de cette étape est de vous amener, votre interlocuteur et vous-même, à exprimer ce que vous ressentez vraiment face à la situation vécue, sans accusation, ni critique. Par exemple, “Je suis frustré parce que je pensais que le temps dont tu disposais était suffisant pour terminer cette tâche.”
3. Besoin : Il s’agit ici d’identifier et de communiquer les besoins de manière claire et positive. Cela vous permet de faire comprendre à votre interlocuteur pourquoi quelque chose est important pour vous. Et inversement. En effet, les sentiments et les besoins sont inextricablement liés. Par exemple : “J’ai besoin de clarté sur l’état d’avancement des différentes tâches et sur le respect des délais pour mener ce projet à bien.”
4. Demande : cette étape consiste à formuler des demandes plutôt que des exigences. Être clair, ouvert et aussi spécifique que possible, vous permet d’éviter des malentendus et de faire en sorte que votre interlocuteur soit prêt à recevoir votre demande. Formuler un demande implique, pour votre interlocuteur, la possibilité d’accepter, de rejeter ou de présenter une contre-proposition qui correspond mieux à ses propres besoins. Votre objectif, ainsi que celui de votre interlocuteur, est de communiquer clairement ce dont vous avez chacun besoin et, sur base de cela, de trouver une solution ensemble. Par exemple : “Si tu constates que tu manques de temps pour réaliser une tâche, peux-tu m’en avertir ? Dans ce cas, je peux me retourner et demander que quelqu’un d’autre vienne te prêter main forte.”
Au cours de ces quatre étapes, il est important de toujours de faire preuve d’empathie envers soi-même, envers les autres et d’honnêteté. Cela va permettre d’installer une communication claire et satisfaisante pour les différents interlocuteurs.
Quels sont les avantages de la communication non violente ?
Tout d’abord, la CNV peut apporter “une respiration” aux conversations qui menacent de s’envenimer ou qui semblent mener nulle part. Elle nous aide à avoir des dialogues constructifs sans agressivité, à faire preuve de compassion et de compréhension lorsque nous interagissons avec les autres et à exprimer nos sentiments et besoins véritables, sans blesser les autres. L’application de la CNV peut donc aussi nous aider à résoudre les conflits de manière pacifique.
Ensuite, la CNV structure la conversation. Elle vous permet de garder votre objectif à l’esprit et d’éviter de vous perdre pas dans des discussions inutiles à propos d’interprétations différentes. La CNV fournit également un point de départ et un point d’arrivée clairs des responsabilités : chacun est responsable de ses propres interprétations, sentiments, besoins et actions.
Les 4 étapes de la communication non violente peuvent également constituer un support pratique pour les personnes qui ont des difficultés à exprimer leurs sentiments et leurs besoins.
En fin, la communication non violente peut mettre en lumière les intérêts et les objectifs communs au sein d’un groupe, indépendamment des besoins différents. Ce qui peut amener à trouver une solution plus facilement, chose qui satisfera tout le monde.
Comment appliquez la communication non violente au quotidien ?
Respectez effectivement les quatre étapes lorsque vous communiquez et veillez à tenir compte des points suivants :
- Écoutez activement : écoutez les autres, pleinement et activement. Concentrez-vous entièrement sur ce qui est dit, juste pour comprendre. Sans aucune volonté de réagir à ce qui est formulé par votre interlocuteur. Comme un très grand nombre de gens, lorsqu’une personne s’exprime, vous êtes souvent déjà en train de réfléchir à ce que vous voulez répondre et à la manière de le faire, alors qu’elle n’a pas fini de parler. Agir de la sorte affaibli considérablement l’impact de votre communication et rend votre objectif plus difficilement atteignable. Ayez conscience de cela et portez votre attention sur votre interlocuteur, et non sur vous-même et vos pensées.
- Faites bien la distinction entre, d’une part, les observations et les faits, et d’autre part, les jugements et les opinions : apprenez à faire la différence entre ce que vous observez objectivement et la manière dont vous interprétez une situation. Un bon exemple est celui du collègue qui oublie de vous mettre en copie (« cc ») d’un mail important. Vous interpréterez peut-être ceci comme une volonté de sa part de vous mettre à l’écart, alors que pour lui, il s’agit purement et simplement d’un oubli.
- Exprimez vos sentiments et vos besoins de manière constructive, c’est-à-dire clairement et de manière positive. Soyez attentif à ne pas culpabiliser l’autre ou à le rendre responsable de vos ressentis.
- Formulez des demandes claires : expliquez clairement ce que vous voulez obtenir ou ce que vous souhaitez pour l’avenir, sans formuler d’exigences. Ouvrez-vous aux négociations ou aux propositions de votre interlocuteur.
Conclusion
La communication non violente est bien plus qu’une simple technique de communication, c’est une manière de vivre. Intégrer la CNV dans votre vie professionnelle et personnelle, peut vous aider à améliorer vos relations avec les autres, à développer une façon de travailler ensemble plus constructive et à installer un environnement de travail plus agréable et sécurisant où les sentiments et les besoins peuvent être exprimés, sans crainte de répercussions ou de conflits.
Appliquez activement cette technique et vous constaterez vous-même la différence !
Vous souhaitez obtenir plus d’informations sur la méthode CNV ou vous souhaitez savoir comment la mettre en place au sein de votre entreprise ? Contactez-nous sans engagement. Nos experts se feront un plaisir de vous aider !